Communication

Après l’écoresponsabilité en 2022, le travail en 2023 et l’inclusion en 2024, le collectif des festivals de cinéma de Nouvelle-Aquitaine aborde en 2025 la thématique de la communication en organisant 3 temps de formation :

  • « La communication : diagnostic, enjeux et stratégie marketing » au FIPADOC
  • « La stratégie de communication vers les partenaires institutionnels et privés. » au Festival du Cinéma de Brive
  • « La stratégie de communication destinée aux publics et aux cibles relais » en octobre 2025 au FIFIB

Stratégie de communication : diagnostic et enjeux

Vendredi 31 janvier 2025 a eu lieu la journée professionnelle des festivals sur le thème de la communication, lors du Fipadoc, à Biarritz.

La matinée était consacrée à des échanges informels “entre nous” sur les effectifs, les chargés de communication, l’élaboration d’une stratégie, etc.

L’après-midi, nous avons accueilli deux intervenants : Pauline Fournat, chargée de communication freelance pour des festivals de musique et Juan Lagarrigue, chargé de communication de l’Atabal (Smac Pays basque).

En résumé, les questionnaires remplis préalablement par les festivals adhérents font apparaitre les données suivantes :

  • chaque festival consacre en moyenne 7 à 15% du budget global à la communication (hors salaires), sachant que les budgets varient de 3.000 à plus de 100.000 euros

  • sur 13 répondants, 3 ont augmenté la part du budget alloué à la communication, 4 l’ont baissé, 6 ont un budget stable

  • sur 13 répondants, 7 ont mis le budget comme contrainte principale

  • aucun ne possède de chargé de communication salarié à l’année

  • 4 ont un seul salarié à l’année qui s’occupe de tout, dont la communication

  • 7 recrutent un CDD ou un freelance pour une période courte

  • 3 ont une personne à l’année en freelance ou avec d’autres missions, qui peut intervenir sur la communication

  • 2 assurent une continuité d’une année sur l’autre

  • 2 externalisent la com

Les publics :

  • entre 1.000 et 90.0000 personnes fréquentation très éclectique

  • CSP+, intellectuels, enseignants

  • public vieillissant, + de 60 ans

  • public fidèle

  • beaucoup de locaux et de scolaires

Ceux qui ne viennent pas :

  • les jeunes actifs, 30-40 ans

  • hors locaux / public national

  • ados et étudiants

  • classes moyennes et public prioritaire

Solutions citées :

  • proposer un salon d’art / des expos / artistes associés = moyen de communication gratuit car les artistes vont communiquer sur leurs plateformes et attirer un nouveau public

  • beaucoup ont réduit les dépenses print ou y réfléchissent bien qu’il soit encore indispensables pour une partie des visiteurs (moins d’impressions de catalogue ou le faire payer 5 euros par ex, problématique de la visibilité des partenaires évoquée), au profit de versions dématérialisées

  • tous s’accordent à dire (pour les concernés) que la presse nationale n’apporte pas de retombées directes sur la fréquentation même si elle contribue à améliorer l’image et le standing des festivals, contrairement à la presse locale qui a une influence directe sur la fréquentation

  • un festival a créé le poste “chargé des publics” pour venir compléter le travail de la communication, pour faire de la médiation et aller chercher de nouveaux publics

  • tous connaissent une période froide où il est difficile de trouver du contenu à publier

  • certains ont évoqué la précarité des chargés de communication qui doivent trouver d’autres missions le reste de l’année

 

Pour élaborer une stratégie, elle démarre par une analyse sur l’année précédente (taux de fréquentation, comportements d’achat, engagement sur les réseaux sociaux, revue de presse, retours des partenaires, etc.) grâce à des outils d’analyse (Arena metrics, CRM Brev, par ex)

  • mettre en place des études du public : sur place, avant et après le festival (proposer un jeu concours, adhésion à une newsletter ou demander dans les questions non-obligatoires pour récolter des adresses mails)

  • redéfinir les cibles et objectifs

  • importance d’une charte graphique reconnaissable rapidement (voir ci-dessous avec Juan)

Sur les réseaux sociaux, quelques règles à respecter :

  • poster du contenu régulièrement, mais pas trop, vaut mieux privilégier la qualité car c’est le taux d’engagement (temps passé sur la publication, réactions, enregistrements, envois à d’autres personnes, etc.) qui va définir la qualité, plus votre taux d’engagement sera élevé, plus Meta va diffuser encore plus le post et cibler le bon public. Au contraire, un post qui n’a aucun intérêt va contribuer à invisibiliser davantage la page

  • penser à faire beaucoup de vidéos pendant le festival pour alimenter les RS pendant la période froide

  • adapter le format à la plateforme et à l’algorithme (par exemple, Instagram aime les vidéos et les carrousels alors que Facebook va préférer une photo accompagnée de texte)

  • posts en collaboration avec d’autres pages (réalisateurs présents, artistes, influenceurs, etc.), le post sera vu par la communauté de l’autre personne en plus de la vôtre

  • sponsoring Meta, idéal pour les petits budgets, cible bien, quantifiable et peut être ajusté à tout moment

  • la newsletter, déjà adoptée par la majorité d’entre vous

  • les happening hors les murs : affichage surprenant dans les lieux stratégiques, concert spontané dans des gares ou dans la ville, projection hors les murs, etc.

  • en stories, ce sont surtout vos “superfans” qui vont les voir, elles ne sont pas à négliger

  • pendant la période froide = souhaiter les voeux, dévoiler le OFF et les coulisses, faire des retours en images, envoyer des newsletters, créer des offres de lancement (earlybird) sans programmation = cela va créer de l’engouement, de nouvelles actualités à annoncer, créer du merchandising (tote bag, stylos, carnets, t-shirt, etc.)

A présenté sa vision de la communication, qui était intéressante car, contrairement aux festivals, l’Atabal est un lieu culturel implanté qui ne connaît presque pas de saisonnalité. La Smac reçoit environ 32.000 visiteurs par an et mène des actions culturelles auprès des publics éloignés (actions de création musicale auprès des Ehpad, écoles, collèges, prisons, etc toute l’année, par ex)

Il s’est notamment focalisé sur la refonte de sa charte graphique après 20 ans d’existence de l’Atabal :

  • réduction des supports print au profit du digital, parution trimestrielle

  • sur le print : uniquement aller vers l’essentiel

  • pour la refonte, l’équipe s’est posée la question “quelle est notre identité ?”, un mot est ressorti + que les autres : vibration, deux journées d’échange / brainstorming pour définir plus précisément l’identité de l’Atabal

  • pour Juan, un retour aux sources est essentiel, si Meta s’effondre (exemple de Twitter), quel est notre avenir ? Il opte ainsi pour de la distribution de flyers, du street marketing, le traditionnel bouche-à-oreille, et fréquenter des endroits qui diffusent de la musique

La stratégie de communication vers les partenaires institutionnels et privés

Dans le cadre des journées d’étude 2025 du Collectif sur le thème de la communication, incluant notamment la mutation numérique, l’éco-responsabilité et les différents objectifs ; après une 1re journée au FIPADOC (Biarritz) consacrée au diagnostic, aux enjeux et à la stratégie marketing, et avant une 3e journée en octobre au FIFIB qui s’intéressera à la stratégie de communication destinée aux publics et aux cibles relais, la 2e journée au Festival du cinéma de Brive s’est portée sur la stratégie de communication vers les partenaires institutionnels et privés.

Intervenant·es : Sophie Lebreton, chargée de communication de la Région Nouvelle-Aquitaine ; Isabelle Dugat, responsable unité communication du Crédit Agricole Centre France ; Sandra Bernardie, directrice MCV Communication & Événements (Brive) ; Agnès Reure, responsable Partenariat & Mécénat au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand

Modération : Raphaël Laforgue, écrivain

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