Travail, social
Le collectif des festivals de cinéma de Nouvelle-Aquitaine organise trois journées de formation, à destination de ses membres, sur les thèmes du travail et du social. Si travailler pour un festival de cinéma s’apparente bien souvent à un « métier passion », leurs employés n’en sont pas moins soumis à certains phénomènes de fatigue liés à la spécificité de ces métiers, dont la structuration récente et leur manque de représentativité syndicale, pèse sur la pérennité des compétences dans ces structures.
Ces trois temps de rencontres ont pour but de fédérer les pratiques, d’amorcer des réflexions dans le but de donner des outils concrets afin d’améliorer la gestion du travail sur les territoires que les festivals programment et animent culturellement.
Contact et demande d’information : natacha@fifib.com
État des lieux - les contrats de travail au sein des festivals de cinéma
Festival Filmer le travail, 24 février 2023
Lieu : Espace Mendès France à Poitiers
Travailler pour un festival de cinéma s’apparente à une temporalité bien spécifique : de la préparation de l’événement avec un rythme relativement normal, jusqu’aux prémices du festival, où les journées s’allongent. Le statut des travailleurs des festivals de cinéma semble s’accorder difficilement à un contrat de travail existant, respectueux des règles en vigueur. Cette journée de formation sera l’occasion de faire un état des lieux sur les contrats utilisés pour les travailleurs.
Cette présentation vise à analyser les spécificités des festivals de cinéma en matière d’organisation et de modèle économique au sein de l’offre festivalière. Pour cela, je m’appuierai sur des données récoltées lors des dix dernières années au cours de trois enquêtes : Sofest (2018), Dof (Disposition d’observation des festivals – 2021) et l’enquête sur les créateurs de festival, actuellement en cours.
Julien Audemard est docteur en science politique de l’Université de Montpellier, Chercheur au Centre d’études politiques et sociales (UMR 5112) du CNRS. Une partie de ses travaux s’attache à analyser le fait festivalier, à la fois en tant que pratique de sortie culturelle et en tant que forme d’offre culturelle. A cet égard, ses travaux analysent l’évolution des festivals sur les quarante dernières années, tant dans leurs aspects économiques et artistiques que dans leurs rapports aux territoires, afin de renseigner les dynamiques d’une « festivalisation » de l’offre culturelle.
La nouvelle réforme du chômage, aujourd’hui en vigueur, met en évidence l’absence de statut adéquat pour les travailleur.ses de festival de cinéma. Alors qu’il est urgent de trouver un nouveau modèle, Charlotte Forbras et Mathilde Carteau, membres du collectif, présenteront les résultats d’une enquête réalisée en janvier 2023 sur la rémunération des travailleurs des festivals, afin de dresser un premier bilan et les perspectives des actions à mener.
Créé en 2020 par des professionnel.les des festivals de cinéma suite à l’annonce du projet de loi sur l’assurance-chômage, le Collectif des précaires des festivals de cinéma « Sous les écrans, la dèche » se mobilise pour obtenir de meilleures conditions de travail et la mise en place d’un système de protection qui tienne compte de la spécificité de leurs métiers.