Éco-responsabilité

Nous, membres du collectif des festivals de cinéma de Nouvelle-Aquitaine, nous réunissons à intervalles réguliers pour mettre en place la transition éco-responsable de nos événements. Ces rencontres ont vocation à créer des solutions concrètes pour la mutualisation et la mise en place des 10 objectifs de la charte de développement durable des festivals, publiée par le Ministère de la Culture en décembre 2021. Nous avons pensé ces rencontres comme une boîte à outils que chaque festival peut intégrer selon ses besoins et ses possibilités.

Contact et demande d’information : natacha@fifib.com

L’empreinte et la compensation carbone

Chaque festival a ce qu’on appelle une « empreinte carbone ». Elle désigne l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre produites par ses différentes activités. Des outils existent afin de l’appréhender avec précision. Ce qu’on appelle les projets de compensation carbone sont des initiatives qui, lorsque l’empreinte ne peut pas être réduite, tendent à investir dans des projets qui compensent l’empreinte généré.

Cette rencontre a eu lieu lors du festival de Biarritz Amérique latine le 30 juillet. Elle a permis de les notions fondamentales, présenter des outils existants et de revenir sur des initiatives déjà mises en place.

Par Eduardo Viéitez, PDG de CREAST qui travaille avec le festival de San Sebastien dans sa transition environnementale

– Présentation de CREAST :
Mission de décarboner l’industrie audiovisuel.
Méthodologie : Solution numérique basée sur les Big data, pour la prédiction, la réduction, la mesure et la compensation de l’impact environnemental.

– Le rapport Brundtland a défini, en 1987, le développement durable comme le fait de « répondre aux besoins du présent sans compromettre. la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins ».

– La majorité de l’empreinte carbone des festivals de cinéma provient du transport.
L’Europe est le terrain idéal pour développer des festivals « verts », du fait d’infrastructures existantes pour des modes de transport peu polluants, une hôtellerie de bonne qualité, une énergie verte relativement accessible et une nourriture de qualité à disposition.

– Comment travailler pour le développement durable au sein des festivals ?
Il s’agit de se documenter, établir un plan de développement durable, le mettre en place (former les équipes), puis mesure l’ensemble.

Par Yolanda Saiti, Co-fondatrice et directrice générale d’Impacti

– Qui est Impacti ?
Une société franco-américaine, et un collectif d’experts en comptabilité des Gaz à effet de serre. Elle a réalisé plus de 4200 bilan carbone dans 140 pays depuis 2008 et a développé un logiciel qui produit des bilans afin de respecter des objectifs de développement durable.

– Green Events Tool
Cet outil a été lancé en septembre 2022. Cet outil peut aider les organisateurs à rendre plus écoresponsable leurs événements en suivant 6 étapes :
• L’enregistrement des données,
• La planification d’objectifs atteignables,
• La mise en place,
• Le calcul,
• La certification pour mettre en avant les efforts réalisés,
• De nouveaux

– Principales sources d’émission de GES pour les festivals de cinéma ?
Les transports, notamment ceux en avion,
La communication,
La retranscription audiovisuelle numérique des événements,
La construction des lieux pour la manifestation,
Le logement,
Et les repas

– Les différentes certifications des Nations Unies
« Green » – l’utilisateur a rempli la liste des questions considérées comme « obligatoires », l’événement obtient 50% du score total.
« Bronze » – Score de 70 %
« Silver » – Score de 75%
« Gold » – Score de 90%

– Pourquoi mesurer et compenser les émissions de carbone
1 – Obtenir une certification
2 – Savoir où réduire ses émissions
3 – Montrer l’impact des choix écologiques
4 – Convaincre les gens de changer de comportement

– Trois catégories de projets environnementaux possibles pour mettre en place une compensation
> Projets d’économie d’énergie
Qui désignent le développement de technologies propres
> Projets d’énergies renouvelables
Qui investissent dans l’éolien, le solaire, ou le géothermique entre autre
> Projets forestiers
Qui impliquent la séquestration du carbone. La plantation peut augmenter le nombre de puits de carbones naturels, par exemple (attention, greenwashing)

– Certifications et labels
Climate Neutral Now
The Climate Pledge
Race to Zero
1% for the planet
Climate Neutral
13 climate action

– Exemple de calcul d’un événement
Réalisé pour une conférence à New York pour les Nations Unies.
En présentiel : 1513 tCO2 au total (98,6% à cause des déplacements en avion).
Et en virtuel : 16,8 tCO2 au total

– Outil facile et accessible
Pour visualiser et calculer facilement une quantité de CO2 émise :
https//monconvertisseurco2.fr

– Conclusion
Et faits saillants appris de l’expérience avec les Nations Unies :
> Gérer, c’est-à-dire pas seulement mesurer le bilan de Gaz à effets de serra en mettant en place des systèmes pour assurer un suivi annuel, mais améliorer l’exactitude des données et obtenir des renseignements détaillés sur les données pour favoriser le changement,
> Etablir des objectifs et prioriser les réductions, car les compensations devraient être le dernier recours,
> Eviter le greenwashing (ou écoblanchiment) en choisissant des projets de compensation crédibles, avec des projets à fort impact sur l’énergie propre, et non seulement le reboisement. Importance de trouver des impacts sociaux qui comptent pour le public des événements associés.
> Communiquer de manière significative et motivante, afficher des visualisations, des mesures d’intensité des gaz à effet de serre avec des équivalents et parler des enjeux concernant les objectifs de développement durables.

La discussion a été menée avec les différents adhérents du collectif autour de la façon dont Francois Desrousseaux, secrétaire général, a mis en place la politique de la compensation carbone au sein du Festival de Cannes.

Mobilités douces

Les enjeux liés à la mobilité pour les salles et les festivals de cinéma
Journée organisée le 8 juillet dans le cadre du Festival La Rochelle Cinéma durant l’Assemblée Générale de CINA

Comment les publics se rendent-ils dans nos salles et festivals de cinéma ? Quelles sont leurs pratiques ? Comment les faire évoluer ? Existe-t-il des alternatives plus respectueuses de l’environnement ? Mobilités douces, transports en commun, covoiturage, vélo, taxi… À travers des interventions de professionnels du secteur, des exemples concrets, des témoignages et partages d’expériences, cette table ronde va permettre d’éclairer les questions de mobilité liées à la transition écologique de la filière.

En association avec CINA.

Par Juliette Vigoureux (La Base Consultante pour des organisations culturelles durables – spécialiste du cinéma – labase-conseil.fr / The Shift Project, Pilote du projet Cinéma – Décarbonons la Culture / Fresque du film, créatrice – fresquedufilm.fr)

Présentation du contexte générale
Raréfaction des énergies fossiles – notamment : stock restant estimé pour le pétrole à 49 ans, pour le gaz à 48 ans et pour le charbon à 199 ans
> Nécessité de penser les limites planétaires et de repenser nos modèles afin d’anticiper la fin des énergies fossiles.

Qu’est-ce que le Shift Project ?
Think-tank de la transition bas-carbone. Association de loi 1901 créée en 2010 par Jean-Marc Jancovici. Reconnue d’intérêt général.

Ses missions
– Eclairer à travers des groupes de travail, analyses scientifiques et rigoureuses ainsi que des propositions.
– Influencer : promotion des recommandations auprès des décideurs, événements, partenariats avec les organisations professionnelles, le monde universitaire et des acteurs internationaux.

The Shifters
– Un réseau de plusieurs milliers de bénévoles dont la mission est d’appuyer le Shift dans ses travaux, informer, débattre et se former sur l’économie, l’énergie et le climat et diffuser les idées et les travaux du shift.

Déjà réalisé
Mise en place d’un plan de transformation de l’économie française, avec notamment le rapport final intitulé « décarbonons la culture », paru en novembre 2021.

Pourquoi décarboner la culture ?
Le rôle du récit : la culture, premier lieu d’expression, devoir d’exemplarité du fait de son rayonnement. Travail d’exemplarité sur le fond et sur la forme.
Poids économique : représente 2,6% de la population active et 2,3% du PIB.
De nombreuses interdépendances économiques, notamment en ce qui concerne les transports : la culture et les loisirs sont la 3è cause de mobilité des français.
Ex : 64% des 213 millions de spectateurs se rendaient au cinéma en voiture.
> La culture est absente des représentations des enjeux climatiques, au centre des transitions sans le savoir et dépendante aux énergies fossiles.

Où en sommes-nous ?
Une situation à risque sans mesure du risque.
12% des acteurs du secteur ont reçu une formation aux enjeux énergie-climat
Budget du ministère de la culture 2022 : 4 milliards d’euros, et seulement 0,45% de ce budget consacré à la responsabilité sociale des entreprises.
La dépendance de la culture aux énergies fossiles la rend vulnérable en cas de chocs énergétique, climatique ou systémique..Les contraintes énergétiques et climatiques exigent une nouvelle structuration du secteur culturel.

Méthodologie du Shift Project
1 – Entretien avec des professionnels
2 – Identification des typologies d’acteurs
3 – Evaluation des postes d’émissions
4 – Propositions de mesures concrètes
5 – Evaluation du potentiel de la technologie
6 – et des changements organisationnels

Etat des lieux du cinéma
C’est la grande exploitation qui a le bilan carbone le plus élevé. (2600 tCO2eq, contre 1300 pour la moyenne exploitation et 150 pour la petite exploitation).
C’est avant toute chose le transport des spectateurs qui impact le bilan carbone, puisque 85 % est dû au transport des spectateurs pour se rendre à leur salle.
> La mobilité est donc un enjeu majeur.

Les leviers de décarbonations pour la culture
– Relocaliser : inscrire la culture au coeur des territoires et en faire un moteur pour la transition locale.
– Renoncer à certaines pratiques et opportunités technologiques carbonées.
– Ralentir ce qui peut être bénéfique à la création
– Réduire les jauges, les dispositifs techniques
– Ecoconcevoir les oeuvres
– Intégrer les enjeux de mobilité
– Décarboner et réduire la mobilité des oeuvres, du matériel, des artistes, du public

Les leviers de décarbonations – Application et illustrations dans le cinéma
– Relocaliser des cinémas de proximité de la confiserie et des boissons locales
– Renoncer, dans une salle de cinéma, la projection en 3D nécessité une puissance lumineuse supérieure à 50% à la 2D… indispensable?
– Ecoconcevoir des outils gratuits permettant d’évaluer l’impact carbone d’un film (Seco2)
– Ralentir – Entre 2011 et 2019, + 11% de films produits et un nombre de cinémas et d’entrées stables – Le plus ennemi du bien?
– Intégrer les enjeux de mobilité
– 90% du bilan carbone de la salle de cinéma est dû au déplacement des spectateurs – parking vélos, encourager covoiturage.

Par Thomas Baudoin – Gérant Toutenvélo La Rochelle

A propos de Toutenvélo
Il s’agit aujourd’hui d’un réseau national, mais a été créé en 2012 par deux livreurs à Rennes, qui ont commencé à fabriquer leur propre remorque. Puis ça a essaimé en Bretagne. Aujourd’hui 8 structures spécialisées dans la gestion du dernier kilomètre et la construction de remorques.

Toutenvélo La Rochelle
Crée en janvier 2021, sur la Rochelle, pas de franchise, donc pas de contrainte, mais cohérence en termes de communication et possibilité d’utiliser le matériel de Toutenvélo.
60% lié au transporteur. Dispositif vraiment lié à la ville.

Spécificités du transport
Possibilité de transporter des chaises, des tables, du matériel technique : possible de mettre quasiment la même chose que sur une camionnette type Kangoo.
Par exemple, collecte de coquillage sur La Rochelle auprès des restaurateurs.
Activité événementielle. Course urgente, transport de marchandise.
Beaucoup plus efficace que louer un camion. Ca permet d’apporter des solutions au quotidien. Spécificité d’amener au plus proche de l’endroit où se passe le lieu de l’événement.

Solution surtout pour les villes
Ça s’impose naturellement dans les villes, moins dans les campagnes. Mais cyclologistique pour les événements, et peut dispatcher du matériel sur des sites dédiés. Dans ce qui pourrait être intéressant pour les tournages, peut aussi être le transport de bagages.
Au jour d’aujourd’hui, pas de transport de personne, mais c’est possiblement en cours de développement.

Par Natacha Seweryn – coordinatrice du collectif des festivals de cinéma de Nouvelle-Aquitaine

Sites internet de covoiturage

– National – longue distance

– Courte distance

– Nouvelle-Aquitaine

– Evénementiel

Focus sur certains sites qui semblent le plus approprié pour les festivals

  • Blablacar daily : Semble possible pour organiser le transport des équipes en charge de l’organisation.
  • Mobicoop : Possibilité de créer son événénement et de le référencer – le site s’étant associé à RezoPouce, possibilité de créer des points de rencontre pour autostop.
  • Yeswecar : Gratuit, et aussi possibilité de se référencer sur leur site. Dans l’optique de créer des lignes plus régulières pour des trajets qui ne seraient pas desservis par les transports publics
  • Togetzer : Page dédiée à envoyer aux invités et ils organisent eux-mêmes leur covoiturage. Payant mais accessible, car par rapport à la jauge de l’événement.

Pour les salles de cinéma

  • Ecov propose un nouveau service public pour mailler les territoires : des lignes de covoiturage qui permettent de covoiturer comme on prend le bus.
  • Ou ce qui a fonctionné à Saint-Georges-de-Didonne : un panneau qui permet de mettre en relation simplement les gens qui offrent ou recherchent des covoiturages.

Contact et demande d’informations complémentaires (emails de référent, brochures, etc) : natacha@fifib.com

Par David Carroll, Amandine Steiblin – Slowfest

Origines

Initiative créé en 2015 à la suite COOP 21, moment de prise de conscience pour beaucoup de monde. Action collective : micro festival sans électricité radical. Retentissement local, puis poursuivi jusqu’en 2017 en format festival, mais désormais devenu une saison culturelle, de mars-avril jusqu’à octobre.

Quoi ?

Organisation d’événements sur Bordeaux et sa métropole. 2019 : vraie itinérance douce, 200 km avec toute l’équipe qui s’est déplacé à vélo et à cheval, notamment transport d’un dome géodésique, et du caisson de basse. Avec l’itinérance, amener une énergie culturelle pour aller à la rencontre de différentes personnes. Depuis 2021 – création de spectacle éco-conçu.
> Vraie laboratoire d’expérimentation.
Tous les plans des dispositifs sont en open source.

Comment ?

– Biclou sound system : flotte de trois remorques solaires (bientôt 4) – petite sonorisation, sur une journée d’été : en autonomie et même production d’énergie.
– Scène solaire : pas de mobilité douce, car remorque nécessite animal ou transporteur – autonomie jusqu’à 8 heures, spectacle avec 500 personnes.
– Principe de copédalage vers les salles : invitation à venir jusqu’à un point de rdv puis escorté jusqu’à une salle dans un contexte festif. Avec une remorque cargo, vélo scène,…
– Plus spécifiquement en lien l’audiovisuel : pendant le confinement, interrogation sur la possibilité de faire de l’image propre et censé. La Slowfest TV est née, avec un serveur local et une volonté d’expérimentation. Emission de 15’, moitié artistique, moitié pédagogique – éco concu, avec énergie solaire. Particularité : plateau mobile – projet encore à la phase de prototypage, modèle économique. Souhait : faire de l’image mais le mêler avec des espaces vivants.

Par Patricia Oudin – Direction de la culture et du patrimoine – Région Nouvelle-Aquitaine

Une volonté politique forte

Dans un contexte de la feuille de route Néo terra qui complète ses 11 ambitions avec la santé, le social et l’adaptabilité.
Commande conjointe de la Vice-présidente culture et du vice-président à la transition écologique et énergétique Néo terra

Une organisation administrative

  • Une équipe projet de volontaires au sein de la culture et de son patrimoine : Patricia Oudin, Ameline Drapeau, Sylvie Bibès, et Franck Cabandé
  • Un groupe Néo Terra au sein du pôle Education Citoyenneté piloté par le secrétariat général du pôle.
  • Un groupe de référents Néo Terra au sein de la Région piloté par la cheffe du service NT et son équipe

Une mission d’accompagnement

Une équipe de consultants sous la direction de David Irle, créateur d’Aladin Conseil, spécialisé dans l’appui des professionnels de la culture vers un modèle d’organisation bas carbone, inclusif et soutenable. Complices : Marion Ser (Effets de Ser), Cyril Delfosse (Le bureau des acclimations).
Une présence d’Aladir conseil déjà repérée en Nouvelle Aquitaine : partenaire de l’OARA, des interventions à Biarritz (le temps d’aimer la danse), Mont de Marsan (Arte flamenco)…

Objet de l’accompagnement

Vers une stratégie :

  • D’atténuation des impacts environnementaux
  • Et surtout d’adaptation au changement climatique
  • Sans faire l’impasse sur les autres enjeux environnementaux en termes de pollutions ou de biodiversité – enjeux moins stratégiques pour le secteur culturel.

> Pas d’approche punitive, en transversalité avec d’autres compétences régionales ou autres pour une hybridation des financements.

Trois objectifs principaux

  • Identifier les leviers les plus pertinents que la Région et ses partenaires pourraient activer pour participer à l’effort régional en faveur des transitions environnementales,
  • Identifier les actions correspondantes et leur impact potentiel,
  • Proposer une méthode et un calendrier de mise en œuvre.

Méthodologie de l’accompagnement

En interne :

  • Sensibilisation/formation des agents et transferts de compétences
  • Appui en expertise à la demande de l’équipe projet
  • Accompagnement de la démarche éco-responsable en interne

Phase de diagnostic

  • Cartographie cibles et ressources territoriales
  • Qualification des risques environnementaux et enjeux adaptatifs de la culture en NA , notamment sur la mobilité, l’énergie et l’alimentation
  • Identification de leviers financiers ou autres, directement mobilisables en NA, notamment en lien avec la stratégie NeoTerra
  • Proposition d’une première feuille de route et priorités d’actions dans le secteur.

Phase de concertation et mise en œuvre

  • Sensibilisation de structures culturelles cibles de la Région Nouvelle-Aquitaine.
  • Appui à l’organisation de concertations intra-sectorielles, par sous-filières
  • Appui à l’organisation de chantiers intersectoriels, par thématiques
  • Appui à l’identification et à la mise en œuvre de la feuille de route, validée

De quoi parlons-nous ?

  • Mobilité des artistes/mobilité des publics
  • Milieu urbain/milieu rural
  • Maitrise des coûts/maitrise d’impact carbone
  • Véhicules électriques/ transports en commun…

Ce que fait déjà la Région?

C’est une ambition forte de Néo Terra : ambition 4 (tarifs attractifs, plan rail, réseaux autocars interurbains, développement des motorisations alternatives, limiter le transport routier pour plus de ferroviaire et maritime…)
Les estivales de l’été : transports en cars régionaux du 7 juillet au 31 août sur 200 sites.

Transition numérique

Comment se situer aujourd’hui face aux transitions numériques des festivals de cinéma ? Dématérialisation des supports de projection, recours réguliers au télétravail ou bouleversement des usages sur la communication et l’action culturelle, l’apport du numérique a de nombreux visages dont il est difficile de mesurer les effets sur l’environnement.

Alors que la 3è édition des Etats Généraux des festivals indiquera ses prérogatives le 1er décembre à Toulouse, cette journée a vocation à dresser un panorama des dernières études, avec l’intervention de différent.e.s professionnel.le.s engagé.e.s dans cette dynamique. On travaillera ensuite en ateliers pour envisager les déclinaisons possibles pour des transitions numériques le plus écoresponsable possible et adaptées à nos structures.

Programme de la journée

Comment se situer aujourd’hui face aux transitions numériques des festivals de cinéma ? Dématérialisation des supports de projection, recours réguliers au télétravail ou bouleversement des usages...

Retour en vidéos sur la journée

3 experts des questions environnementales liées au numérique nous délivrent des données et des pistes d’amélioration pour nos actions.

Journée professionnelle Cinémas Verts de CINA

Le 18 mars 2022 à Orthez au cinéma Le Pixel, dans le cadre d’une journée professionnelle des cinémas indépendants de Nouvelle-Aquitaine, nous avons présenté l’association du collectif, ainsi que les premières actions mises en place lors de la première journée d’étude à Poitiers sur la transition numérique. S’en est suivie une présentation du travail de préparation en cours pour Brive avec une mutualisation des ressources concernant la confiserie responsable des salles de cinéma, avec des producteurs locaux.

Alimentation éco-responsable

Dans le cadre des Rencontre du Moyen métrage de Brive, le collectif des festivals s’est réuni le 7 avril pour travailler la question de l’alimentation responsable.

Etaient présents : Juliette Alexandre (Poitiers Film Festival), Coraline Cantat-Moltrecht (Escales Documentaires, La Rochelle), Maguy Cisterne (Festival du cinéma de Brive), Arnaud Dumatin (Festival La Rochelle cinéma), Adrien Havas (Festival du Film Court d’Angoulême), Maïté Peltier (Festival Filmer le travail, Poitiers),  Magali Poivert (Festival de Contis), Antoine Sébire (Biarritz Amérique latine), Pauline Reiffers (FIFIB, Bordeaux)
Ainsi qu’Emmanuel Feulié (ALCA), Manon Delauge (ALCA), Danielle Bidaud (Région Nouvelle Aquitaine), Valérie Fumet (Région Nouvelle Aquitaine),

Jean-Luc Fessard préside l’association Bon pour le climat, fondée en décembre 2014. Elle propose des actions concrètes et positives pour changer les pratiques alimentaires afin de préserver la planète et son climat.
Voici un résumé de son intervention.

Afin que le changement soit pérenne, il faut que l’alimentation responsable soit la plus goûteuse possible. Un français émet en moyenne 9,8 tonnes de co2e/an. 30% sont générés par notre alimentation. Autant que les transports et plus que le logement.

Est bon pour le climat, un plat dit “bas carbone”, qui est un plat produit avec peu de GES (gaz à effet de serre) avec une attention à la quantité produite de :

  • Dioxyde de carbone: chauffage, énergie, transport…
  • Méthane : rots de ruminants, déjections animales, cultures,
  • Protoxyde d’azote : engrais azotés, chimiques, irrigation,
  • Gaz frigorigènes : réfrigérateurs, chambres froides.

Voici le classement des aliments les plus responsables, en nombre équivalent de baguettes par kilos de produit,

  • Fruits et légumes de saison (3 baguettes)
  • Riz (6 baguettes)
  • Pâtes (10 baguettes)
  • Fruits et légumes hors saison (13 baguettes)
  • Poisson (30 baguettes)
  • Poulet (32 baguettes)
  • Porc (65 baguettes)
  • Boeuf (236 baguettes)

> Au restaurant, un repas classique, avec des produits issus de l’agriculture intensive, pèse en moyenne 5000 gr. d’équivalent CO2.
> Un repas “bon pour le climat”, avec moins d’animaux, plus de végétal, composé de produits de saison, issus de l’agroécologie, en polyculture élevage locale pèse moins de 2200 gr d’équivalent Co2.
Un éco-calculateur pour les adhérents de Bon pour le climat est disponible sur le site.
Ex : une pizza reine avec une attention particulière à la provenance des produits 1400 g. en CO2, une quiche lorraine 1160, un jambon beurre 700 g – bref, le jambon beurre semble être un bon compromis.

Pour s’alimenter “bas carbone”, il faut connaître :

  • Le mode de production. En pleine terre ou sous serre froide. Élevé en plein air, en pâturages, des élevages respectueux du bien-être animal. Avec des labels du type : AB, Demeter, Nature et progrès, Bleu-Blanc-Cœur, HVE, label rouge, commerce équitable…
  • La provenance des produits locaux, France, Europe. Pour les produits exotiques, comme l’ananas, le thé, le café, le chocolat, les épices… Il y a l’exception “Marco polo”.
  • Le respect de la saison : par un lien direct avec le producteur ou via des applications du type : Etiquettable
  • Le type d’emballage : en vrac, emballage recyclable et recyclé, pas de suremballage.
  • Et en cas de perte, plutôt que jeter on peut donner à des filières de méthanisation/compost.

En bref, pour limiter nos impacts : moins d’animaux, mais mieux, plus de végétal et mieux, ainsi que des produits de saison, privilégiant le local. L’objectif est de passer à 2/3 végétal et 1/3 animal

Retour en haut
Retour haut de page